IEF : évolution de l'organisation des leçons
En cette fin de vacances d'été, j'ai eu envie d'essayer d'écrire régulièrement des articles de blog pour faire le point sur notre instruction en famille.
Nous ne faisons pas de grande pause pendant les vacances d'été mais la rentrée scolaire, même si nous la regardons confortablement "de loin", est toujours l'occasion de remettre tout à plat, de réfléchir à notre organisation et de faire les modifications nécessaires. Les enfants grandissent et, d'année en année (et bien souvent en milieu d'année), ont des besoins et des capacités qui changent ; notre instruction change donc en parallèle pour s'adapter au mieux.
Petit Prince, 6 ans et demi, a ainsi expérimenté (ou subi ?...) un certain nombre d'organisations différentes pour ses leçons. Son papa aussi les a subies à sa manière, d'ailleurs, car je lui explique régulièrement avec enthousiasme que je vais "tester un nouveau système". Il faut dire que Petit Prince a progressé extrêmement vite tout en alternant des périodes où il était très sérieux et motivé et d'autres beaucoup plus compliquées.
Les toutes premières années, disons entre 2 et 4 ans, Petit Prince devait faire chaque jour :
- une leçon de lecture (petits livres "Mes premières lectures Montessori" d'A. Galon éd. Larousse, puis manuel "Picouic et Tigrelin" éd. La Librairie des écoles que j'abrègerai en LDE)
- une leçon de mathématiques (cahiers d'exercices Méthode de Singapour de la LDE + matériel : perles de numération et étiquettes avec des nombres)
- une leçon de "découverte du monde" de temps en temps (manuel de la LDE)
À partir de 5 ans, nous avons rajouté l'écriture :
- d'abord les capitales (faciles à apprendre et à écrire et travaillées notamment avec des livres de mots fléchés) et les chiffres (travaillés avec du calcul posé) ;
- puis les cursives à l'aide des cahiers d'écriture de la méthode Dumont ; apprentissage qui a pris environ 2 mois à Petit Prince à raison d'une séance par jour sans exception (week-end compris), ce qui était indispensable pour qu'il ne perde pas ce qu'il venait d'apprendre.
Une fois l'écriture acquise, c'est à dire peu avant 5 ans et demi, nous avons pu commencer un certain nombre de matières à l'écrit et en particulier l'orthographe et le tracé de figures en géométrie. Nous sommes donc passés à un nombre de leçons différentes beaucoup plus important et correspondant globalement à ce qui se fait au collège (d'autant plus que nous avons commencé à ce moment-là également l'histoire et la géométrie).
Entre 5 ans et 6 ans et demi, nous avons essayé plusieurs organisations successives pour réussir à gérer toutes ces matières.
Première méthode : des rituels chaque matin : calcul mental, verbes à conjuguer, un peu d'anglais, des exercices à trous en orthographe... J'avais une check-list par jour pour cocher les rituels quotidiens et une check-list par semaine pour le reste. Je préparais chaque soir les leçons en ouvrant chaque cahier d'exercices à la bonne page et en indiquant par une pince à linge les exercices. >> BILAN : échec car Petit Prince était trop lent, pas encore assez efficace et loin d'être assez autonome pour retirer tous les avantages d'une telle méthode en termes de gain de temps. Il avait aussi souvent du mal à travailler seul, comprendre les consignes... alors que le travail à l'écrit devait aussi me libérer du temps notamment pour Petit Tracteur. Enfin, cette méthode me demandait de la préparation chaque soir. >>> Je garde l'idée des rituels et d'une check-list hebdomadaire mais pour dans quelques années.
Deuxième méthode : une liste hebdomadaire de leçons précises, que je gérais moi-même. Je préparais le dimanche la liste des sujets à aborder et des exercices à faire, avec les pages des cahiers, etc. et je répartissais moi-même les leçons jour par jour. >> BILAN : échec car Petit Prince était rarement motivé ; ma liste était par ailleurs certainement trop ambitieuse. Un avantage de cette méthode était toutefois de fournir une trace précise des leçons effectuées, puisque je garde les listes hebdomadaires.
Troisième méthode : la même liste mais gérée par Petit Prince à l'aide d'un tableau hebdomadaire aimanté. Le tableau comportait, en en-tête des lignes, les différentes leçons : calcul mental, calcul posé, algèbre ou arithmétique, géométrie, révisions de mathématiques, orthographe, grammaire, conjugaison, rédaction, poésie, anglais, géographie, histoire, sciences, solfège et piano. Chaque ligne comportait ensuite six colonnes vides. Dans la première colonne, je notais chaque dimanche le nombre de leçons à effectuer dans la matière (par exemple "2" pour la poésie), au total une trentaine. Ensuite, Petit Prince choisissait chaque jour les leçons qu'il voulait faire avec moi avec un minimum de 6 par jour les premiers jours de la semaine, et je lui donnais le travail correspondant - certaines leçons étant faites à l'oral et d'autres à l'écrit. Petit Prince notait l'avancement dans le tableau grâce à des étoiles aimantées (une étoile par leçon faite). BILAN : cette méthode a fonctionné pendant quelques mois mais a aussi fini par être abandonnée... Je ne sais plus pourquoi ! Sans doute à cause de vacances ou d'une période où nous avions beaucoup d'imprévus (visites d'amis ou des grands-parents, cours de natation...). Avantages de la méthode : Petit Prince était content de choisir ses leçons et d'en suivre l'avancement ; il réussissait à abattre une bonne quantité de besogne. Inconvénients : régulièrement un peu trop de pression car il y avait beaucoup de leçons (même si j'avais réduit le nombre), avec un sentiment d'inachevé en voyant les cases non cochées même les semaines où Petit Prince avait beaucoup travaillé ; beaucoup plus de temps passé sur les leçons que prévu (car le décompte se faisait par leçon et non au temps passé) ; et les matières secondaires (sciences, histoire...) passaient très souvent à la trappe.
Quatrième méthode : C'est la méthode que nous faisons actuellement, concoctée en tirant les leçons de l'expérience précédente. Je la détaillerai dans un autre article.
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